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Bleed : Etendue sur un lit, Astrid sent
les mains fermes de son amant sur son visage qui descendent inexorablement
vers sa gorge. Enchaînée à ses baisers, à son étreinte, Astrid lui
sourit. Les mains décidées s’arrêtent à sa gorge. Un filet vermillon
coule du nez d’Astrid. Elle voudrait dire à son amant qu’un jouet
ne saigne pas mais sa voix s’étouffe. Le lit tournoie sur lui-même
dans tous les sens et tombe sans retenue, sans fin à une vitesse
effrénée. Non loin de là, une étroite plate-forme, où les trois
membres d’iST jouent, agit de la même manière. Involontairement,
Astrid glisse du lit emportant avec elle le drap et s’en sert comme
parachute. Elle finit rapidement par se poser sur un sol flasque
comme une gelée. Elle se relève et cherche à s’enfuir de cet endroit
mais le gardien lui barre le chemin et de son visage difforme, il
en sort "Kapu" dans un râle rauque. Astrid veut l’amadouer
en lui offrant le drap de soie. Le gardien lève des bras menaçants.
Astrid ne s’éternise pas auprès de lui. Le gardien porte à sa joue
la douceur de la soie qu’Astrid a abandonnée. 16 mm : Astrid se réfugie dans une salle
de ciné-club. A l’entrée, un flacon vide lui est donné. Elle voudrait
comprendre, mais ne s’attarde pas et entre dans la salle. Un vieux
film en noir et blanc est projeté. Astrid s’assoit machinalement
et se met à fixer l’écran. La pellicule rayée empoigne les coeurs
encore tendres. iST est l’orchestre d’accompagnement. La scène cadre
sur un couple qui s’attire comme des aimants à la polarité
contraire. Des larmes ruissellent sur les joues d’Astrid. Elles
contournent ses lèvres tremblotantes, roulent sur son menton et
remplit le flacon qu’elle tient dans ses mains. Le baiser est imminent.
Elle ne peut pas s’empêcher de crier. Nous recevons tous ce cri
glacé comme une lame de couteau. Rembobinage au moment où le couple
s’attire. Astrid courre vers l’issue de secours en criant. Dehors,
le gardien lui barre la sortie. "Kapu". Astrid lui offre
son flacon rempli de ses larmes. Le gardien le renifle et grimace
– révélant des dents limées. Astrid retourne dans la salle, tombe
sur les genoux, ferme les yeux et se bouche les oreilles. Cela ne
change rien. La scène est maintenant à jamais dans sa tête. Le cri
d’Astrid, comme une multitude d’aiguilles à coudre, accroche les
spectateurs jusqu’aux veines. Le gardien joue comme un enfant à
regarder ses doigts grossir lorsqu’il passe le flacon de larmes
entre ses yeux ébahis et ses doigts velus. Drag Race Face : Maintenant, Astrid, tel
un Paniolo, chevauche un cheval customisé rugissant. Sur son passage,
les pneus démesurés brûlent la route. Aucun retour n’est envisageable.
Une flammèche atteint le bas côté où iST joue. Pris dans le feu,
iST, imperturbable, poursuit leur musique endiablée. Astrid courre
vers son amant, vers l’amour qu’il lui donnait. Un amour d’une intensité
dont son existence lui était insoupçonnée. Les entrailles d’Astrid
sont encore remuées. Aucun de ses amants ne l’avait encore aimé
ainsi. Son cerveau en est brûlé à jamais. Son amour est un Poka-Lolo
démultiplié. La route est infinie. Des feuillages giflent le visage
d’Astrid. Elle accélère. L’aiguille du compteur de vitesse est au
maximum. Le verre du cadran se brise. Prisonnière de son objectif,
Astrid ne voit pas que la route s’arrête. Se rend-t-elle compte
qu’elle chute ? Non. La fin du parcours est pour bientôt. Attention
! Astrid tombe dans un drap tendu qui cherche vainement à sécher
dans cette contrée marécageuse. La moto n’a pas eu la même chance,
elle gît au sol lâchant son dernier souffle avant d’être engloutie
par le sol mouvant. Astrid se retrouve nez à nez avec le gardien.
Astrid, bien qu’elle sache dire aussi "Kapu", n’est pas
contre de nouvelles expériences. Ici, pourtant, elle a un haut le
coeur mais elle n’a pas vraiment le choix. Elle s’approche de lui
et lui offre son corps. Le gardien ne sait que faire de cette nudité
inconnue qu’il trouve répugnante et chasse Astrid. Lemming Song : Astrid, épuisée, trouve
refuge dans l’ombre d’un tertre dans lequel une colonie de lemmings
fait ses travaux d’intérieurs. Un lemming s’arrête de creuser, chose
anormale pour un lemming. Une incroyable bousculade s’ensuit dans
la file qui le suivait aveuglément. Le perturbateur s’adresse à
la galerie. Suivez-moi mes amis, en bons lemmings que vous êtes,
je vous mènerai à la mer. Vas-y si tu veux. Les reflets de la lune
empaillée sur la mer nous aveugleront des dangers. Pousses-toi de
là ou remets-toi au travail. Mes amis, je ne peux pas vivre sans
vous. La course du soleil n’éclaircit donc pas votre esprit ? Ne
soyez plus le jeu d’un autre ! N’attendons pas plus longtemps. Suivez-moi
à la mer. iST joue sur le monticule. La caisse de la batterie est
une roue. Celle-ci tourne sous l’effet des petites pattes des lemmings
qui courent à l’intérieur. Notre lemming aventurier, isolé, se trouve
sur une cymbale, un coup de baguette le catapulte sur Astrid endormie.
Aussitôt, Astrid sort du rêve. Tout près d’elle, accroupie sur un
rocher, une imposante masse sombre est percée de deux yeux en alerte
qui la découvrent. D’un bond, le gardien est près d’elle. Astrid
lui donne le lemming encore groggy, et lui fait comprendre que c’est
bon à manger. Le gardien hurle. Astrid s’enfuit. Le gardien caresse
le lemming. Les yeux volumineux du monstre et les petits yeux de
l’animal se rencontrent. Quelque chose s’y passe. Le gardien pose
le lemming sur son épaule. Mars Hall : Astrid se penche vers le peintre.
Elle plonge un doigt dans la plaie ouverte où le sang s’évacue en
bouillonnant. Sensation nouvelle. Sensation étrange. Astrid saisit
des pastels et un papier Ingres. Les giclées de sang qu’elle peint
sont compactes, épaisses. Elles se tiennent comme des arbres élégants
d’une forêt fusant d’un sol qui n’a pu que les engendrer. Astrid
a retrouvé son amant. Elle s’en souvient. Tu es avec une femme.
Une autre femme. Aussi belle que moi. Tu ne m’as pas remarqué. Je
vous suis secrètement. Ascenseur. Vous montez voir le panorama.
Hall désert à cette heure-ci. Mars et sa saoulante étendue d’agrégats
rouges. Son ciel est rouge aussi mais sale comme un voile de brume
boueux que jamais rien ne déchire ou ne lave. Baiser amoureux langoureux.
Soudain tu t’écartes d’elle, ta bouche est en sang. Je ne comprends
pas. La fille s’écroule dans un bruit sourd. Tu restes, debout,
la contempler. Je ne comprends rien. Tu te retournes. Tu ne semblais
pas avoir remarqué ce peintre qui fixait le paysage sur une toile.
Moi, si. Tu te diriges vers lui, décidé. C’est à ce moment que je
découvre le couteau dans ta main. Je reste dans l’ombre, paralysée.
Le temps passe. Je suis vivante. Tu ne m’as pas vu. Astrid considère
son pastel fini. Différents plans s’étageant nous font accroître
le sentiment de graduation vers le haut où s’élance le sang. Une
lumière brute mais d’origine diffuse nous propulse au coeur de la
scène. Je me souviens d’un coup de coeur pour une forêt européenne.
iST y jouait. Ascenseur appelé et arrivé. Le gardien se tient devant
Astrid qui lui tend son bâton de pastel rouge. Il le lèche et crache.
Astrid prend l’escalier de service en répétant pendant toute la
montée des soixante quinze étages : "Bunderbos". Dan’s Chest : Comment le gardien est-il
aussi sur Mars et connaitrait-il les secrets de Dan ? sont les questions
qu’Astrid se pose en tricotant le dernier étage de sa montée. En
haut de l’escalier, une main cloue violemment Astrid au mur. Salut
Dan. Heureuse de te revoir. Dan est assis, ramassé en foetus, sur
le lit. Astrid est près de lui. Dan, j’ai retrouvé ta trace, ta
chambre. J’entre pour t’attendre. Un coffre, si grand qu’une personne
peut se tenir dedans, de bois brut et acajou, m’intrigue. Je l’ouvre.
Je me glisse à l’intérieur. Le coffre se referme sur moi. Je remarque
une lumière près de mes pieds. Un passage secret. Un escalier qui
descend. Je l’emprunte. Il me mène vers ce qui me semble une autre
planète qui pourrait bien être Mars. Je t’aperçois aussitôt. Recroquevillé
dans le lit, Dan pleure maladivement en écoutant le récit d’Astrid.
Il connait la suite, ses actes. Le lit poursuit sa lente dérive
sur le lac-miroir. Il erre, comme "Les énervés de Jumièges"
sur la Seine, au gré du courant. Le groupe iST joue sur un maigre
îlot. Astrid demande à Dan de la regarder dans les yeux. Dan souffre.
Il a choisi un raccourci douloureux pour vivre sa vie. Astrid fait
pencher Dan vers la surface du lac-miroir pour qu’il voie ce qu’il
est devenu. Dan bascule. Il brise le lac-miroir comme s’il était
un marteau. Dan ne resurgit pas. Astrid appelle, les deux mains
tendues vers le trou béant. Astrid prend un bout de miroir brisé
et tout en espérant voir réapparaître Dan, inspecte le morceau.
Quelques gouttes de sang y perlent. Mon ami, mon ami. Une masse
semble s’approcher de la surface. Astrid se réjouit. Mais c’est
le gardien qui apparaît, s’accroche au bateau-lit, et attrape le
couteau de Dan. Astrid le confronte au bris de miroir. Apeuré par
sa propre image, le gardien se précipite dans l’eau noirâtre. Astrid
est seule dans ce décor lugubre. Seul, un léger craquement rompt
le silence. C’est le lac-miroir qui se reforme. Butterfly Species # 42343 : Astrid, cachée,
observe les faits et gestes du gardien dans l’écran d’un caméscope.
Plan rapproché sur le gardien qui taille un morceau de bois avec
son couteau neuf à la lueur de quelques braises. Plan d’ensemble
sur la lagune dont un sinistre fragment de lune trace son découpage.
Dan n’a toujours pas réapparu. Quelque chose, autre que les chauves-souris
familières, s’est déplacer dans ce paysage. Astrid fait la mise
au point. Plan rapproché sur cet objet. C’est un papillhomme, au
vol lourd et misérable, qui se dirige vers le feu du gardien. Astrid
allume la torche vive du caméscope. Le papillhomme détourne sa trajectoire
et se pose près d’Astrid. Ils se mettent à l’abri. Le gardien, intrigué,
est déjà sur zone. Astrid fait remarquer au papillhomme qui s’appelle
David, la guitare qu’il porte sur son dos. David se force à raconter
son histoire. Je reviens du pays de la lumière. Je me débrouille
bien à la guitare et ici j’ai un petit succès. Là-bas, pour débuter,
il faut passer par le rituel marché des âmes. Pour jouer ma musique,
il me fallait ôter mes ailes car trop sombres. Hollywood vend du
rêve et crève les rêves. En battements d’aile majestueux, David
emporte Astrid vers un bar où sa copine se réjouit de le revoir.
Pourtant, elle sait qu’elle ne rejoindra pas son David à Hollywood.
Travelling avant sur la petite scène du bar où iST joue. Les quelques
consommateurs leur tournent le dos. Ils regardent sur un écran le
dernier clip à la mode. David, tes espoirs ont fondu au soleil.
Tu as creusé et rempli trois sillons. La belle affaire. Jamais un
saphir n’y prendra place, jamais un diamant ne les enrichira. Ta petite amie veut
vivre ici avec toi mais toi peux-tu l’admettre ? David offre sa
guitare à Astrid qui refuse. David insiste. Astrid est dehors avec
la guitare face au gardien. Elle sourit à sa vue. Ne pas le rencontrer
à cet instant l’aurait fort étonnée. Coupez. Massacre At Central High : Astrid arrive
au village Central High. Elle apprend qu’un drame vient de se produire.
Une vague d’émotion inonde le pays. Pauvres enfants. Pendant la
récréation, deux enfants se sont écartés du groupe. Ce sont Tieman
et Skyman. Embusqués, ils épient des méchants monstres venant d’une
autre galaxie qui mettent au point leur armes de destruction massive,
et qui retiennent prisonnier le groupe iST. Tieman et Skyman les
ont dénombrés. Il y en a vingt trois. Avec un sourire complice,
les enfants, comme des super-héros, sortent, de sous leur cape,
les pistolets laser à rayon fluorescent. Ce monstre à bras tentaculaire
et celui-ci à la chevelure crépusculaire ont leur compte. Cela fait
deux de moins, il reste encore vingt et un. Le nain cyclope agonise
à son tour. Plus que vingt. La panique générale chez les monstres
ne leur permet pas de réagir efficacement. Encore trois de moins.
Chez les assaillants, le triomphe est assuré. Soudain, ils se font
prendre en traître par des membres de la coalition du mal. Sévèrement
malmenés par de sinistres monstres enragés, ils sont désarmés et
conduits au quartier général situé derrière la lune. Ces deux enfants
ne reverront pas de sitôt Central High. Parmi des munitions et des
douilles abandonnées par les deux enfants, Astrid ramasse un paquet
de gâteaux entamé et le tend par-dessus son épaule. Trois secondes
suffisent pour que le gardien apparaisse et le lui prenne. Sans
se retourner, Astrid rejoint la cour de l’école, en contrebas, où
déjà, est accroché, sur la façade, le charmant portrait des six
âmes précocement retirées. Spaceship : Astrid sillonne les berges
du lac-miroir. Comme un fruit mûr, Dan tombe, à ses pieds, d’un
arbre où il s’était réfugié. Les retrouvailles sont chaudes. Ils
en ont tous les deux bien besoin. Dan est un amant différent comme
si son âme avait été lavée par sa baignade dans le lac-miroir. Astrid
est comblée. Elle explique à Dan que son vaisseau spatial est tout
près d’ici, mais il est sur le territoire du gardien qui lui en
interdit l’accès. Astrid lui indique une étoile dans le ciel. Il
y a une planète consacrée à l’art, au sexe, à la musique et à la
magie près de cette étoile. D’ici, cette étoile semble froide et
sanguinolente. Mais au-delà de l’atmosphère de cette maudite planète,
cette étoile montre son véritable visage aux amis sincères. Elle
rayonnera de mille feux éclatants si tu veux te joindre à moi. Tous
deux se dirigent vers le vaisseau spatial. Sur le chemin, ils croisent
David et sa copine. Ils les invitent à se débarrasser de leurs habits,
de quitter tout ce qui peut rappeler ce monde et de les suivre pour
une nouvelle étoile. Le gardien barre le passage à ces quatre humains
nus comme un ver. Le gardien est intéressé par la nudité d’Astrid
qui se présente une seconde fois à lui. Mais cette fois-ci, Astrid
ne l’entend pas ainsi. Elle offre une marguerite que Dan lui avait
mise dans ses cheveux. Le gardien les laisse passer vers le vaisseau
spatial. Astrid regarde une fois encore son étoile. Beaucoup de
chemin à parcourir pour arriver à cette galaxie. Astrid inspecte
ce ciel crasseux qui est crevé de mille étoiles. Elle hausse les
épaules. Ou même cette étoile de troisième type. Le gardien respire
la marguerite, et la larme à l’oeil murmure : "Mahalo. Mahalo
nui loa". Devant le groupe iST, le gardien danse voluptueusement,
tenant délicatement la fleur comme si c’était une personne. Silence : La porte du vaisseau spatial
se referme sur Astrid et ses amis. Drag Race Face (Astrid, solo, acoustique)
: Astrid prépare le vaisseau spatial à l’allumage. Le gardien
et le groupe iST leur font des signes d’adieu. La vibration des
moteurs secoue le vaisseau. Les passagers sont écrasés dans leur
siège. Astrid tend la main à Dan. Elle a besoin, maintenant, de
son amour qui est le plus incroyable qu’elle ait connu. Mais Dan
repousse son désir car, de tout son être, il s’emploie à faire bloc
à la violence de la force qui l’écrase. Le vaisseau commence à s’arracher
du sol. Les plantes du marais s’agrippent farouchement au vaisseau
qui finit par décoller dans un soubresaut. Astrid relance Dan qui
le néglige encore. Le vaisseau est arrivé contre la croûte épaisse
du ciel qui est d’une consistance visqueuse difficilement pénétrable.
Le vaisseau commence à déchirer la surface. La pénétration est laborieuse.
Astrid donne une accélération. Le ciel, par réaction, refoule le
vaisseau. Astrid recommence la manoeuvre. Une percée a été entamée,
la résistance sera cette fois-ci moins importante. En effet, le
vaisseau commence à sortir de cette membrane poisseuse. Mais soudain
son avancement se bloque. Une plante du marais le retient encore
au niveau d’un réservoir de secours. Maintenant, elle tire le vaisseau
vers elle. Le vaisseau recule. Astrid souhaite que Dan la prenne
dans ses bras. Dan n’y songe pas. Astrid pousse l’accélération au
maximum. Aucune modification n’est observée car la plante se ramifie
et de ce fait augmente sa prise. Le vaisseau s’enfonce plus dans
le ciel. Celui-ci réagit. Il crache le vaisseau loin de lui. Voici
le vaisseau nageant vers cette étoile. Ou bien celle-ci. --- Modern Love (David Bowie) : Trois passagers
du vaisseau spatial sont déjà en hibernation. Astrid est aux commandes
pour s’assurer de la validité des derniers paramètres. Elle se souvient
du clip qui passait dans le bar, là-bas sur cette planète qu’elle
voit s’éloigner si rapidement par le hublot. Elle prend sa douze
cordes, et tient près d’elle sa Pignose lap slide, ses percussions
ainsi que son orgue. Elle se met à jouer de tous ces instruments
et les mixent avec parcimonie, l’acoustique étant le maître. Elle
joue pour Dan et ses amis endormis. Elle joue pour elle. Plus nous
nous souvenons d’un Bowie joyeux et turbulent avec son Modern Love
qui est d’une grande légèreté, plus Astrid nous donne le frisson
tellement son Modern Love est une plainte où l’amour moderne ne
s’obtient pas sans blessure. La douleur qui découle de ces plaies,
bien que retenue, nous fait mal, à nous aussi. Astrid, je saigne.
Son regard triste est amusé. Elle ouvre une bouteille de vin. Le
contenu se répand dans la cabine en de multiples amas volatiles.
Astrid s’amuse à les cueillir de ses lèvres malicieuses. Le vaisseau
spatial s’éloigne se dirigeant vers cette étoile. Denis (Rusty Words) (1er février 2004) Note : Lexique : Mots hawaïens : *********************** |
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