|
|
|
Ce week-end est marqué par le froid, la pluie
et l’excellente humeur des nombreux festivaliers de Rock Am Ring
! ! ! Ce samedi soir est un des quatre soirs (finalement il n’y
aura que trois) de la mini tournée européenne où Neil présente son
nouvel album. On ne dirait pas que nous sommes en mai ! Je me caille
et je ne suis pas le seul ! Neil se chauffe les mains, Booker T
est mieux équipé qu’un esquimau, seuls Poncho et Smokey supportent
le T-shirt. Les instruments en lançant des notes chaudes se dilatent.
Tout danse pour un peu de chaleur, un peu d’amour. souffle de vie rock Neil nous remercie et fait signe au batteur de
démarrer la suivante. Il ne faut pas se refroidir. ouïes malines Monsieur Young s’inquiète de notre santé. Ca va
bien ! ! Continues ainsi à réchauffer nos corps et nos coeurs !
! Neil entame la première des nouvelles chansons jouées cette nuit.
ta voix disparue Son ambiance pince mon coeur. Je verse une larme
de sang. Mais aussitôt Neil sait cicatriser ce genre de plaies en
lançant cet extraordinaire morceau qu’est Sleeps_With_Angels. Quelle
agréable surprise ! ! ! sa tête claqua Neil : << Thank you. Nice to see you. I’m
glad to be back in Germany again. Thanks. >> C’est réciproque
! ! ! Neil a supprimé ou oublié My_Girl prévu après Differently.
Maintenant, il revient à son tout dernier tube qui est d’une extrême
et adorable langueur. l’âme est la cible Le son de ce groupe est très bon. Neil a trouvé
un excellent équilibre musical ! Les choeurs féminins sont bien
affirmés. Le piano n’est pas étouffé par les guitares. Et la batterie
. . . Mais écoutez-là ! Regardez ce batteur ! Quelle pêche ! ! !
Il est fabuleux ! ! ! tambours sur la butte Neil laisse une fois de plus sa Old Black et boit
un coup de flotte. << Nous l’aimons encore. Ce n’est pas un
problème pour nous de la jouer. >> (We still love it. It’s
not a problem for us to do it). Neil aurait pu occuper cet espace
par un nouveau titre. << Mais c’est bon. Nous aimons toutes
les chansons, J’espère que vous l’aimer >>. (But That’s ok.
We love all songs. Hope you like it.) vivre avec elle Astrid et Pegi frappent des mains ce qui donne un
nouveau tonus à cette vieille chanson. Neil nous dédicace la suivante.
<< Une ancienne pour vous venant de Zuma >>. (Another
for you. A long time ago from Zuma. Hope you like this one). Bien
sûr qu’on l’adore ! ! ! Il n’est pas permis d’en douter ! ! ! cheval au galop Ces notes lancinantes n’ont jamais été aussi empreintes
de beauté et de liberté que ce soir. Neil tu peux en être fier !
Neil boit un coup et nous dit << How y'a doin’ ? >>.
Je le lui rends ! Neil attend le coup de fil de Pegi pour démarrer
la suivante. Il chante avec conviction. l’action est assise A la fin, peut-être pour mieux faire passer son
produit, vendre son propos qui souvent passent mal à travers ses
cds, Neil s’énerve sur sa Old Black pendant deux minutes. Il se
peut qu’il tente seulement à se libérer du sablier. Neil semble
perturbé : « Thank you. How y'a doin’ ? ». Un gars lui demande
Old_Man. Sa guitare est reparti se faire régler. Neil la règle,
la fait sonner. Il s’adresse à nous << Perfect ! >>.
Le son particulier dont la Old Black a carillonné ne laisse aucun
doute sur la chanson qui va suivre. par grandes bouffées Le charme de la lune, qui, cette nuit, est près
du premier quartier, opère. Chaque membre du groupe se laisse bercer
par la mélodie, et démarre ensemble un morceau récent et bien triste.
sans soin infini A mi-chemin, Astrid tourne le dos au groupe en
se mettant au piano. Elle reste à cet instrument pour le morceau
qui clôt Are_You_Passionnate. mon coeur sans odeur Pegi peut être heureuse sur cette chanson. Contrairement
à mes voisins, cette musique ne remplit pas la totalité de mon coeur.
Je ne saurais pas vous dire la raison. J’aime l’harmonica et certains
des nombreux riffs qui parsèment cette lente mélodie et qui est
peut-être trop ‘‘Soul’’ pour mon âme actuelle. Neil comble l’attente
de sa guitare. La température poursuit sa baisse : l’accordage se
doit d’être fréquent. Neil fait de son mieux pour réchauffer ses
mains. << How y'a doin’ out there ? J’ai peu de chansons
pour vous. Environ quarante cinq minutes. Nous sommes content d’être
ici en Allemagne. (Well I gotta few more songs for you up here.
Maybe a half hour or 45 minutes or something like that. Yeah, you
know how happy we are to be in Germany). Neil désigne Poncho : il
vient juste de me dire ‘‘ Très content’’. (That's what he just said
to me : ‘Very happy’) >>. Poncho lève les bras. Neil l’imite
mais c’est surtout pour étirer ses membres engourdis. Une bonne
blague neilesque le réchaufferait, une du genre : << La prochaine
chanson . . . Poncho et d’autres la nomment ‘ma vieille chanson’
>>. En fait, Neil introduit la prochaine chanson en marmonnant
quelque chose et se marre. Neil est content de sa blague. bedaines gonflent La buée sort de la bouche en gros nuage. Tout
le monde gesticule sur cette version endiablée où Booker T se débrouille
plus qu’honorablement. Yeah ! ! ! Neil se retourne vers Smokey <<
Minute. >> et règle et écoute sa guitare fétiche. <<
Yeah ! Two_Old_Friends. >> lance-t-il agacé à un des ses gars.
Poncho prend sa guitare acoustique. chemin rapide Il émane de ce morceau un côté très Greendalien
par un constat désabusé du monde actuel dans un blues qui présage
beaucoup sa saga qui sera réalisée quelques mois plus tard. Je ne
rêve pas : cette nuit l’amour et la musique est partout. Mon <<How
y'a doin’ ? >> crié est repris aussi par un autre Neil
de son test lance graduellement son fameux morceau des Buffalo Springfield
! bon chemin ou non Sur ce rythme, tout le monde se réchauffe et surtout
Neil qui se surpasse dans son jeu de guitare ! ! ! Magique ! Un
<< Thank you >> entre deux accordages. Neil travaille
beaucoup à l’oreille ce soir entre les chansons. Ca lui donne soif,
il boit même une gorgée en descendant la rivière ! nouveaux rivages Un record ! Vingt sept minutes ! Et pas un seul
instant d’ennui ! Un vrai régal ! ! ! Une performance extraordinaire
! ! ! Astrid s’étouffe et Booker T reste sans voix. Poncho se marre
et jette des regards de malice à Duck qui est tombé dans une transe
profonde. Neil répond par une grande sensibilité aux envoûtantes
notes de Poncho puis à celles de Booker T. Pegi et Smockey sont
admiratifs. Neil semble enchanté, nous remercie (Thank you everybody),
et quitte la scène ! ! ! On hurle. On applaudit. Ah ! Le groupe
revient. Un rappel était bien prévu sur la setlist originale. Enfin,
ça devait être Helpless ! Mais Neil nous dirige vers un rock sauvage
plein de révolte. fruit défendu Neil lance un rire moqueur dans la chanson qui
fait nous fait tous sourire. Neil danse avec Poncho, puis s’emballe
sur des riffs fous et répétés en boucle qui amusent la galerie.
Le morceau finit en un soubresaut ! << You are so good we’ll
play another one >>. Neil file la Old Black à Larry pour la
réaccorder une dernière fois en nous mimant que son technicien est
excellent. Petite attente. Ensuite, Neil fait quelques accords légers.
Larry revient pour mettre le collier avec son harmonica autour du
cou de Neil. Celui-ci retire son chapeau pour faciliter la tâche
de Larry. Neil en profite pour nous saluer de son chapeau de cow-boy.
Neil ajuste son klaxon à anches libres et nous berce dans une lumière
bleue. oreiller choyé Astrid protège son regard par des verres de circonstance.
Bleues. L’air vibre par le bleu des cordes et des lamelles métalliques.
Nous partons avec le voyageur. Au piano, Poncho a un oeil sur le
rétroviseur et ainsi ne se laisse pas surprendre par la fin du voyage.
Neil nous salue, se débarrasse de sa guitare et nous abandonne, nous
qui sommes encore dans notre rêve. (4 janvier 2004)
|
|
|
|