Son astre revêt son tee-shirt de Paix,
Son Micro dresse des
courbatures,
Son fermier Larry a le dos épais,
Son ruban jaune sent Les
Boutures
Qui se détruisent au jeu vidéo,
Terrées bien trop loin de leurs
racines.
Nous endurcissons bien des idéaux,
Car ici ce soir Neil Young
vaccine
A tire-larigot. Il prend soin de nous.
En mordant son rock, sa folle
rage
De virulence, se propage en nous.
Le sérum actif fend les
barrages.
Le public acquis danse, applaudit
L’insensée furie qui est
inoculée
Par ce vrai rocker toujours inédit
Dans ses mélodies parfois
éculées.
Le crime reçoit le pied du rebelle,
Nos sens éveillés apprécient ce
poing.
Ralph, barricadé derrière ses poêles,
Reste stoïque et gagne des
points.
Les routes lentes et très sommaires
Flottent sous les pleurs de
brise et brouillard,
Voient l’Humanité bien solitaire
Dans des spécimens
au ton nasillard.
La riche vallée de notes fauves,
Qui sont recueillies dorées ou
rouillées,
Ravit les gourmets. Cet amour sauve
La ferveur des nuits
souvent effeuillées.
Quand cette fille nous mue en sujet
Si attentionné, la vie
innove
Au chalet où l’oeil ondule l’objet
De cette âpre joie de la
mangrove.
Loin du doux canot, l’aéroglisseur
Vrombit - ces moteurs ! - et
tambourine
Le vernis rêveur, et mord le penseur,
Et, bouillant, ronge la
mandarine.
Pour dix milles îles à bien féconder,
Un explorateur se doit
d’étirer
La route du temps pour vagabonder
Sur les secondes, surfer,
délirer.
Ici - Miami - le prospecteur vit
La saveur d’un pas sur la
Nature.
Cette union grandit l’être qui survit.
La joie explose toutes
coutures
Jusqu’à oublier les trois compagnons
Afin de chercher la
complicité,
En nous invitant, comme les grognons,
A abandonner la
mendicité.
Le fermier Larry joue l’épouvantail,
En battant l’esprit de la Old
Black, ou
Est-ce le rite conviant l’Eventail ?
Les coeurs et tripes, like
little girl who...
...Ne peut attendre, partent, derechef,
En un corps perdu d’un
dément farceur.
Des étoiles bleues courent sur nos chefs,
Sur nos joues
sèchent leurs petites soeurs.
Brume dissipée, Le cheval nommé
Cède en ruade au
déchaînement
Ambiant, dégourdit ses pattes rythmées
Vers hennissements,
tourbillonnements.
Le fermier Larry le rentre à l’abri,
Couvre qu’en partie les hautes
sorties
Car se rapproche le ciel assombri,
Sifflant, qui baigne dans
l’antipathie.
Or, l’impressionner est le seul biais
De le modérer. Lui lancer de
l’eau
Ne l’abreuve pas. Ce nerf, qui liait
Ce cheval, est bien sacré par
des aulx.
Billy prend soleil, Ralph cloue l’arc-en-ciel,
Poncho attentif
suspend sa guitare,
Neil lui désigne l’oiseau dans le ciel.
Tous
s’introduisent dans de fous hectares.
La poudre remue la voie en souffle,
Les barbelés secs sont
déracinés,
Les forts naseaux broient, le vent s’essouffle.
La farandole
fond en mutiné.
La colombe dort sur sa berceuse.
Les feux sur le fil vont être
pliés.
Deux heures de claques applaudisseuses
Ont ébouriffé mes joues
anémiées.