De belles crasses en chaud noir
Puis le flottement électrique
Nos
pulsations en laminoir
Comme avant devoir obstétrique
L’accouchement est lumineux
Les guitares en delirium
Le timbre
est vertigineux
Ce très vieux swing est son opium
Si l’étiquette est mise bas
Le rock reste son image
Et n’ira pas
en contrebas
Par des clacs ou clinquants ramages
La vie est une solitude
Inconnue Notre âme jardinière
Se cache
(par inquiétude ?)
Notre corps vif est sa tanière
Le plan lancinant se constelle
En luxuriants hululements
De
douces lanières flagellent
Des cuisses amoureusement
De larges yeux économes
Rythment par ces traits passifs
La
berceuse couleur métronome
Qui nous jette en bleu expansif
Des mots à l’oreille révèlent
Des épaules éloquentes
Sérénade et
manivelle
Pour des formes si craquantes
Attisées du fait d’Arcturus
Elles se désaltèrent
Puis se tossent
les humérus
Sont prêtes pour leurs haltères
Et le tour de passe-passe survient en un clin d’oeil
Juste au moment
de l’effort, le solitaire
Coupe leur son, se faufile - vers son cercueil
-
Dans une échappée amusée et volontaire
L’harmonica glisse en rouille
Régulière sur la tirelire
S’étire
vers une large bouille
Sous l’ovation en délire
"What’s happenning ? How you doin’ ?
It’s nice to see you
again."
Faire l’innocent approbateur
Tient du procédé arrogant.
Quatre
trajets d’un médiateur
Sont un bon liant d’ouragans
Et la nouvelle recette
Contient de bons ingrédients
Pour se
nourrir par pincette
Et distraire quelques clients
Très complices et fort drôles !
Vent de beaux frissons saturés
La
permutation de rôles
Part vers la scission torturée
Applaudie et si inconnue !
Une autre douce bourrasque
Nous plonge
tous dans l’avenue
Cachée au creux d’une vasque
Le plan lancinant se constelle
En luxuriants hululements
Des
mots à l’oreille flagellent
Des épaules amoureusement
Et la fièvre nous ébranle
Jusqu’au bout des doigts comprimés
Tels
laissés dans un chambranle
Et nous voilà inanimés !
Des tabourets sont apportés
A la lune je vois danser
Vous et ce
tourment emporté
Le noir ne va rien nuancer
Le solitaire est bien seul
Et se croit parmi des ombres
Au profil
blanc tel un linceul
D’un signe sort sa pénombre
Le gigotement est de mise
A l’imitation rieuse
Une corde s’est démise
Sur la ligne
giboyeuse
Pour décroiser cet endormi
Insensible au mouvement !
Un échange
se fait. Non ? Oui ?
Mais le flot meut déjà l’ami
Le sans-voix rejoint notre bord
Et puis il est récupéré
Par la
chaloupe par tribord
Pour un climat moins tempéré
Aux longues rafales. D’un saut
Le Grand Timonier modifie
Le cap
pour un libre sursaut
De corps et mains qui vivifie
La révolte s’appuie sur l’air
Keep on rocking, everybody !
Le
Trublion offre sa chair
Sa main écrase ce jeudi
Et le rend sur la tour du guet
Sans les formes féminines
Plié tel
cueillant le muguet
Fou tel armé de canines
L’agitateur nage confus
Mais tout est joie pour ce singe
"Thank
you everybody !" Refus
Qu’il repose ses méninges
Mais rien n’y fait et la notte
Dissout notre poids adouci
Mais
notre âme est décrottée
Grazie e arrivederci