[épigramme : "Le peton en grol’ Epouse le sol Comme un
couple bien Mal fagoté tiens" Crolle Desèbre]
Au sortir de la nuit
vide et placide Deux filaments soyeux valsent en trépidant Dans ce
perceptible jus trop translucide Pour une planète de raison cependant
...
... La soucoupe crevant ses nues confortables Ne traque pas la vie
pour un doux suicide Et dans un séduisant bruit inimitable S’étale dans un
pré à la lie acide
Quidam surgit troublé du char sans voilure Sur son bol
en boule de cristal y flotte La lisière et puis l’aisée chevelure De
racines brouillées qui jamais dorlote
Au débotté l’engin quitte
l’équilibre Son salut s’étaye d’un haut microprogramme Un tribut s’impose
le pied captif vibre Au béguin des fibres déchaussant l’épigramme
La forme
humaine se met en mouvement Vers l’objectif distant de trois bonnes
louchées Moustiques et tigres la courtisent nûment Sous lunes et soleils
en pleine chevauchée
Et notre cendrillon plonge dans un tapis De dangers
quelquefois par un froid nébuleux Où sonne le frou-frou d’un orphelin au
pis Le gribouillage en main serait-il crapuleux
Un ramassis velu offre
l’infirmation La cahute de bois et son fil mendigot Cheminant par l’oeil
saur charment l’illustration Du fabuleux crapaud qui fume son mégot
Notre
créature pénètre dans l’antre En écartant les pans tendres presque
charnues Couvrant l’entrecuisse et dans ce bas-ventre Gît au coeur de
cendres une âme biscornue
Celle-ci ne pipe mot à l’hôte fortuite Au genre bien perçu car là son capuchon Ôté expulse gaiement la mousse circonscrite En un bain blond coiffant ses stimulants nichons
Avant rétractation la sorcière prescrit D’un geste le silence et la coupe
d’accueil D’aspect émasculant aussi la proie souscrit A la solution floue
pour vomir tout écueil
L’apéritif est gris voir la magicienne Inspecter
son calice et puis le répandre Par-dessus l’épaule tous l’élirai
chienne Ensuite tenterai de saisir ces méandres
Sans ouf la maligne visite
la bouche De la patiente et perfore le voile Pour lequel la blonde usa ses
babouches Sa main signale cinq et la plaie des étoiles
Autour d’elles
s'ébrouent de fines particules Suent ces gaz ovariens Tous les sens en
excès Notre aventurière fuit à son véhicule Son palais enflammé tatoue son
succès
Le destin sait lier ficelle sensible Paix quand l’indigène détourne
les cieux Sème à la croisée un rire indicible Au passage du veau débandant
au mieux
Les éclats sont présents pour les rendez-vous pris 1. L’amour
bienheureux le bonheur amoureux 2. Leur match obligé dans cinq jours de
mépris 3. L’amour amoureux le bonheur bienheureux
Perpétuellement des araignées
vives Naîtront sous la langue de la fille enchantée L’efficace potion sera
donc active Quand l’ensemenceuse cueillera sa portée
Fin
Denis (14
mars 2005) ©
© IDDN 2005
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